Le groupement des femmes Sope Sheik Sidi Makhtar |
C’était en juillet 2017 (voir l’article sur ce blog à ce sujet et dans Le Matin.ch). Conviés par Nouvelle Planète pour marquer ses 30 ans, notre joyeuse équipe (les conseillers nationaux Isabelle Chevalley (Verts-Libéraux), Pierre-André Page (UDC), Andrea Gmür (PLR), l’éco-aventurier Raphaël Domjan, le professeur Christophe Ballif (EPFL/CSEM), les journalistes Willy Bodmer (Le Temps), Elodie Botteron et Hervé Stalder (La Télé), l’ancien Syndic d’Isérable Narcisse Crettenand, la spécialiste en communication Marie Deschenaux, Philippe Randi (directeur de Nouvelle Planète), et Bibi (pour l’occasion, en tant que correspondante pour Le Matin) n’avions pas hésité à embarquer pour le Sénégal et passer une partie de nos vacances sur un projet concret sélectionné par l’ONG. Il consistait à achever (oui, oui, pour de bon, avec nos petites mains et nos biceps fragiles) le chantier d’une banque de céréales dans le petit village de Touba Cocky, au milieu de la brousse sénégalaise (devenu depuis notre village de cœur). Ciment, peinture, ponçage, nous avons tous puisé dans nos réserves pour effectuer des travaux très physiques par 40° à l’ombre, loin de nos pré-occupations habituelles. En une semaine, nous avions réussi à terminer les travaux du bâtiment. Le jour de notre départ, pour que le projet aille au bout, il restait encore à organiser la gestion du grenier, par la mise sur pied d’un groupement et distribuer les rôles. Évidemment, on s’est posé la question si cela fonctionnerait, car on sait que les projets d’organisation d’entraide ne sont pas toujours adaptés à la réalité du terrain et aux particularités culturelles. Une fois les ONG parties, tout tombe à l’eau.
Le villageois de Touba Cocky |
Ce n’est pas le cas pour ce projet à Touba Cocky, car Nouvelle Planète assure un suivi sur place, et l’organisation s’est assuré au départ que la demande de financement provenait des villageois eux-mêmes. Et donc, les nouvelles reçue cette semaine par notre équipe sont excellentes !
Xavier Mühlethaler, chef de projets au Sénégal chez Nouvelle Planete s’est rendu recemment sur place. Il n’a pu que constater le succès du projet. Il raconte : « Les femmes du groupement sont enthousiastes: avec la banque de céréales, même la première saison de soudure (saison qui précéde celle des récoltes) a été bonne! En juillet dernier a eu lieu la première distribution de mil. 50 kg ont été remis à chaque membre, qui devront les « rembourser » au plus tard à fin janvier en y ajoutant 5 kg comme « intérêt ». De cette manière le renouvellement du stock est garanti. Ce mécanisme permet de garantir la sécurité alimentaire au niveau du village. A cela s’ajoute également l’activité de stockage. Autrement dit, des personnes peuvent venir entreposer de manière sécurisée leurs récoltes contre rémunération. Plus de 50 tonnes ont été stockées durant la campagne 2016/17 ! »
C’est donc grâce à ce processus de gestion, qui ne requiert pas l’introduction de transactions financières, et qui fonctionnait déjà dans des villages voisins de Touba Cocky, que le succès est garanti. Il n’y a que des avantages. Les céréales qui étaient stockés jusqu’alors dans d’immenses paniers à ciel ouvert ne subissent plus de pertes dues aux rongeurs ou à la moisissure. Les villageois mangent à leur faim les céréales qu’ils cultivent eux-mêmes avec tradition, et ne doivent plus aller en acheter à prix d’or sur les marchés.
L’UDC Pierre-André Page a la main verte
La banque de céréales aujourd'hui |
Pour l’anecdote, nous avons aussi reçu des nouvelles des arbres que nous avions plantés juste avant notre départ. Ils étaient destinés à apporter l’ombre qui permettra au bâtiment de rester au frais. Les arbres plantés sont bichonnés par les femmes et il paraît même que c’est l’arbre de Pierre-André Page qui fait la « course » en tête. L’UDC fribourgeois aurait-il attrapé la main verte?
Les participants du voyage en juillet 2016 :
Les conseillers nationaux Isabelle Chevalley (Verts-Libéraux), Pierre-André Page (UDC), Andrea Gmür (PLR), l’éco-aventurier Raphaël Domjan, le professeur Christophe Ballif (EPFL/CSEM), les journalistes Willy Bodmer (Le Temps), Elodie Botteron (La Télé) et Hervé Stalder (cinéaste indépendant), l’ancien Syndic d’Isérable Narcisse Crettenand, la spécialiste en communication Marie Deschenaux, Philippe Randi (directeur de Nouvelle Planète), et Magali Di Marco (ex-athlète).
A lire, Le Matin, juillet 2016
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