
Mais je vais bien ! A l'heure où j'écris ces lignes, je me trouve à la cafétéria de la piscine des Vernets, un lieu où j'ai passablement passé du temps durant ma jeunesse, et où je m'apprête à aller effectuer quelques longueurs pour me décontracter.
Le marathon de Frankfurt était idéalement placé dans le calendrier pour moi. Mes attentes : passer sous les 2h40, afin de conforter de manière quasi sûre une qualification pour les Championnats d'Europe de Zurich en 2014, qui auront lieu au mois d'août. Un chrono qui me laisserait 9 mois pour me concentrer sur le prochain objectif.
Mais l'automne et ses tempêtes sont venus passablement perturber des conditions (et ma condition!) optimales jusqu'à 12h du départ. Le vent tempêtueux a pris un dossard in extremis et tenu un des premiers rôles dans la course et est monté en puissance pour atteindre son paroxysme lors du sprint final : je n'exagère pas quand je dis que j'étais pliée en deux, le torse couché en avant pour effectuer les 200 derniers mètres menant à la fabuleuse zone d'arrivée dans la Festhalle! Le temps du 41ème km des vainqueurs en dit long sur ce dernier tronçon : 3'14 au lieu des 2'55-2'56 chez les hommes, et 3'35 au lieu des 3'23-3'25 chez les femmes…
En ce qui me concerne, malgré mon temps de passage au semi à la seconde près comme planifié (1'19'45), c'est pourtant, je pense, dans la première partie que je "perds" les 2 minutes. A cause des rafales, dont on ne savait jamais quand elles allaient arriver, il était extrêmement difficile de maintenir un tempo en toute sérénité. Du coup j'étais souvent légèrement en surrégime, souvent seule face au vent (peu de coureurs étaient réguliers), un peu comme si il y avait des montées et des descentes ! A la mi-course, j'ai senti que ce serait extrêmement difficile. La pluie s'étant également invitée. Au km 24, des problèmes intestinaux ont soudainement surgi, me sortant de la concentration idéale sur l'effort et la foulée. Je commence à regarder à droite et à gauche, repérant des buissons, ne sachant pas quelle décision prendre ! Soudain je vois mon entraîneur sur son vélo et je me confie. "Je dois m'arrêter pour aller aux toilettes !" Et hop, je m'écarte de la route plonge dans le premier buisson accessible. Cette décision a été salvatrice, puisqu'après, soulagée dans les 2 sens du terme, je me relance sur la course. Entre temps, Ursula Spielmann, que je venais de dépasser et qui tentait aussi une qualification me re-double, ainsi qu'une autre concurrente….

Il est maintenant encore trop tôt pour prendre des décisions, mais un marathon au début du printemps n'est pas complètement exclu. J'ai la qualification dans les jambes, mais pas encore garanti à moyen terme sur papier (actuellement 5ème temps suisse pour 6 qualifiées). Je me battrai jusqu'au bout. Merci Pierre (Pompili) pour ta présence, parfois virtuelle mais cette fois en chair et en os, mais au combien précieuse !
Bravo pour ce joli chrono, compte tenu des conditions, c'est vraiment impressionnant !
RépondreSupprimerBonne récup et croisons les doigts pour la sélection !
Delphine
Bravo Magali très sympa ce C.R.! En effet un marathon n'est jamais écrit comme on le souhaiterait parfois il y a des grains de sables qui si invitent. Bon repos et bonne suite pour ton prochain Marathon et GO tu y arriveras pour la Qualif !
RépondreSupprimerBravo. C'est dur un marathon sec ! Le plus important est d'avoir le sentiment d'avoir fait le maximum avec les moyens du jour. :-)
RépondreSupprimerAh c'est pas de chance, dire que le samedi il faisait encore un temps magnifique ici, et dimanche patatras même punition au marathon de Lausanne.
RépondreSupprimerRéussir son personal best dans ces conditions, cela veut dire que la préparation était bonne, et qu'il reste de la place pour un chrono inférieur dans des conditions optimales, et puis que l'on peut encore progresser après quarante ans...!
Si on tient compte de l'imprévu arrêt au stand (!) et du vent qui en général fait perdre plus de cinq secondes au km, on se dit que cela peut valoir le coup de retenter qqchose pour assurer la qualif et remplir le cv de marathonienne... En ce qui concerne les problèmes intestinaux, je sais par expérience qu'il vaut mieux éviter les produits laitiers au petit déj le jour de la course... ainsi que l'excès de boissons glucosées pendant (alternance eau boissons sucrées). Y'a décidément trop de facteurs qui entrent en jeu pour une discipline ô combien incertaine, mais tellement kiffante...