11 mai 2013

Retour sur les 20km de Lausanne et Tour du Chablais

Cinq semaines après le marathon de Rome, j'avais à coeur de participer aux 20km de Lausanne si possible avec un bon niveau de performance. Grâce à une récupération rapide, j'ai pu reprendre assez rapidement des entraînement pour préparer cette épreuve, quelques longues sorties vallonnées, quelques séances en côte et en nature. Et les 10km des Championnats Valaisans au Tour du Chablais, au Bouveret. Je me sens bien, solide, et le chrono des 10km, 35'37 en sortant de 10 jours assez corsés, me donne confiance.
Sous une pluie battante et glacée, le départ est ultra-rapide. Ce n'est pas ma tasse de thé mais je sais que les 20km, c'est long, et qu'il faut être patient. Je cours à l'allure que je m'étais fixée, 3'30/km, jusqu'à la première montée. A ce moment là il y a beaucoup de filles devant, dont, encore à portée de vue, Aline Camboulives, vainqueur à Sierre-Zinal, et la biélorusse Chatkina. Dès les premiers mètres d'ascension, je stabilise l'écart et me concentre sur mon allure. Sur le plat, il faut garder un rythme rapide. Je passe au km 5 en 18'20. Les 2 européennes ne creusent plus. C'est au km 7, que les choses sérieuses commencent, que l'on constate si le rythme qu'on a choisit pourra être tenu. Ca se passe bien pour moi. Je reviens sur la française et la russe, puis sur 2 africaines qui semblent en difficulté. A la place de Milan je suis seule. En haut de l'avenue Tivoli on passe au km 10 et j'aperçois en point de mire une kenyane avec environ 45'' d'avance. La descente sur le Flon permet de récupérer, avant d'attaquer la rue de Bourg, le pont Bessière, et la Cathédrale. A ce moment là il faut avaler encore un gel et retrouver très vite une foulée rapide et efficace pour attaquer la longue descente. Sur la ligne droite en faux plat descendant, je suis à un rythme de 3'15 au km, avec un petit groupe d'hommes. Mais il faut constamment relancer, car les jambes et la tête fatiguent. J'ai les mains et les bras engourdis par la pluie verglaçante. Devant, la kenyane ne ralenti pas beaucoup. Fin de la descente de la Vallée de la Jeunesse. Il reste 2,5km, et c'est long. Je sais qu'on peut facilement perdre 30'' si on "lâche". Je me relance et m'encourage. Mais il y a peu de monde et la kenyane est vraiment trop loin pour que j'aie l'espoir de la rattraper. Je termine à la 5ème place, meilleure européenne, en 1h12'57. Un poil déçue que cette belle performance ne soit pas récompensée par un podium; la concurrence était rude cette année, le record du parcours ayant même été battu par Kioko Eunice Mumba (KEN) en 1h09'33.
Après cette épreuve, où les muscles ont été mis à rude épreuve par la descente et le froid, je peine un peu à récupérer. Je me laisse une semaine de récupération active avec seulement 2 footings, un peu de vélo et des petites marches en montée.
Le 8 mai je suis "obligée" de participer à la dernière étape du Tour du Chablais, à Monthey, qui se court sur "mes" chemins ! Je sens que la fatigue s'est un peu évacuée et que des petites inflammations survenues après les 20km sont sur la voie de la guérison. Maud Mathys est aussi au départ et je sais donc que la victoire ne sera pas donnée. Nous partons sur un rythme rapide. Maud est à mes côtés mais au km 4 je la distance légèrement. Pour moi ça devient dur aussi mais il ne faut pas lâcher. Je connais la réputation Maud qui est une crocheuse. Après lui avoir pris une cinquantaine de mètre, je sais qu'elle est  en train de revenir, et pour moi les km 7 et 8 sont très durs. Je me concentre sur ma technique. Sur le dernier km, que je connais parfaitement pour le faire presque tous les jours à l'entraînement, souvent avec le vent de face, je réussis à maintenir l'écart et gagne avec 7'' d'avance. Ce n'est pas beaucoup, mais c'est une allure correcte (3'30 de moyenne) pour une période où je suis plutôt en baisse de forme. Cette bonne "séance" relance donc une période d'entraînement dans laquelle je vais intégrer quelques courses de montagne ainsi que les 5km de la Frauenlauf de Berne.

2 commentaires:

  1. Bonjour Magali,

    Merci de nous faire part de tes émotions avec autant de spontanéité. Le duel avec Maude, qui excelle dans les courses de montagne, devait être des plus coriaces. C'est une jeune coureuse qui est en pleine progression. Quant aux 20 kilomètres de Lausanne ils se déclinent avec les meilleurs athlètes du moment. Tu n'as donc pas à rougir de ton rang, même s'il est toujours rageant de louper un podium de si peu. Plein succès pour la suite et au plaisir de lire ton prochain récit.

    Avec mes amitiés.

    Jean-Marc Besse

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  2. Hello Magali! merci de me motiver à courir et à lire ton blog! longue vie à toi et à la course et peut-être on se croisera au 5km de bern :)

    à bientôt

    Tatiana

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