19 mai 2013

Samedi 18 mai 2013 : La Monthey d'Iliez

C'est par un soleil radieux que le départ de la 1ère Coupe Valaisanne des courses de montagne est donné. La météo et l'état des chemins du parcours est d'ailleurs le principal sujet de conversation entre les coureurs ce matin. Tout le monde est euphorique à l'idée de profiter pendant quelques heures du Roi Soleil qui a plutôt été sauvage ces derniers temps.
Sachant plus ou moins ce qui m'attend au niveau des chiffres, 9,2km pour 700m de dénivelé positif, je ne connais par contre pas grand chose aux sensations des courses en montée. Maude Matthys et Emilie Gex-Fabry sont également au départ, les 2 spécialistes de ski alpinisme. Mais je sais que Maud, qui a déjà réalisé de belles performances sur les courses de montagnes, ainsi qu'à plat, sera difficile à battre.
Après 400m on est déjà dans le vif du sujet dans la Dérochure. Malgré les énormes pourcentages, je trouve que ça part très vite, ce qui n'est pas très bon signe :-)), et Maud me prend très rapidement déjà quelques mètres. Je me rends vite compte que suivre le rythme de quelqu'un d'autre ne sera pas possible. Je me concentre donc mes jambes et ma respiration, le regards posé sur les mollets qui sont devant moi. A la sortie de ce tronçon particulièrement raide et qui a calmé les ardeurs de certains, les pourcentages deviennent plus raisonnables et je suis assez rapidement beaucoup plus à l'aise, y compris sur les chemins. Je regarde devant et Maud n'est pas si loin que ça. Sur le "replat" de Chenarlier (c'est comme ça qu'on l'appelle, mais ça monte toujours !), je constate que je ne suis qu'à une trentaine de secondes de Maude. Sur ce tronçon ça va assez bien pour moi. Puis la descente au Pont du Diable. Je remercie les organisateurs pour leur travail, car grâce à l'énorme quantité de copeaux répandus (ils ont été livrés par hélicoptère!), peu ou pas de coureurs ont fini dans la rivière. Sans cela, je n'ose pas imaginer les dégâts... Là je ne regarde plus devant évidemment et reste concentrée (je ne prends pas trop de risques) ! Puis c'est la remontée. Et, aie aie aie, je réalise que revenir sur Maude ne sera plus possible, les jambes me brûlent et la montée sur Troistorrents est vraiment très très dure. Sur le replat jusqu'aux Bains je reprends un bon rythme et je me prépare, dans la tête, à la montée finale sur Val d'Illiez. C'est quasiment un km vertical et la pente me paraît infinie ! Là je me permets de faire quelques tronçons de marche en me demandant si ça ne fait pas un peu "touriste", je ne sais même pas à ce moment là que les meilleurs le font aussi ! Finalement l'arrivée est en vue. Bravo à Pierre-Jo pour le sprint, moi je suis achevé et m'agrippe encore au goudron. Mon chrono est de 48'41 et je suis plutôt surprise en bien. Maude elle finit en 46'47, ce qui est vraiment costaud. Mais je n'ai franchement pas à rougir de finir à presque 2' d'elle. C'est vraiment une athlète très très forte dans cette discipline. A moins de 6' du premier homme César Costa et 3' du 2ème, c'est vraiment une performance de premier rang. Sûr qu'on va entendre parler d'elle prochainement.
Bravo ! En prime, à peine l'arrivée franchie, j'ai eu droit à la bise de Christian Karembeu, qui est vraiment très sympathique et qui a répondu avec beaucoup de gentillesse toute la journée aux sollicitations des coureurs et des organisateurs !

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