20 juillet 2014

Tour des Alpages à Anzère

A exactement 4 semaines du marathon des championnats d'Europe, je décide de participer à cette épreuve de course de montagne de 17km, qui me paraît sur papier, assez "roulante". Vu que le parcours des CE de Zurich sera agrémenté d'une montée de 1200m à effectuer 4x, je ne néglige pas le travail en côtes à l'entraînement. Je veux intégrer cette course dans ma préparation qui contient en ce moment un bon volume kilométrique (125km pour cette semaine). J'ai eu de bonnes séances ces dernier temps et je sens que je suis dans une bonne phase, donc je suis assez confiante. Mais en arrivant à Anzère, je découvre rapidement la rampe de départ et commence à comprendre que ce ne sera pas si facile pour moi qui ne suis actuellement pas du tout à l'aise dans les montées raides. Espérer être bien sur ce genre de course en ayant accumulé en moyenne entre 15 et 25km sur les 10 derniers jours est utopique.
Le départ est donné, et après quelques centaines de mètre je constate que cela va être très dur. La totalité du dénivelé positif se répartit en effet sur les 5 premiers km. Ces pourcentages ne me conviennent pas. Je monte en compagnie de 2 autres filles qui alternent marche et course, et je m'accroche pour passer le sommet en leur compagnie. Laura Hrebec et la colombienne Johanna Tobon sont déjà bien loin devant. Je me fais néanmoins distancer de 100-200m sur la fin. A ce moment, je suis encore convaincue que je vais pouvoir rattraper mon retard sur le plat, mais c'était sans compter sur des jambes dures comme de la pierre. Je n'arrive pas vraiment à allonger et retrouver de la vitesse. Puis c'est le début de la longue descente. Ca commence par être assez roulant, puis il y a des tronçons de plus en plus raides dans les cailloux sur sol instable. J'ai fini par rattraper Nathalie Von Siebenthal mais Laurence Yerly s'envole. Et moi, plus la pente s'accentue, plus je me sens mal à l'aise.  Comme je ne suis pas venue ici pour me tordre une cheville ou me faire des courbatures qui m'empêcheront de m'entraîner correctement les prochains jours, je prends mon temps pour ne pas avoir trop mal. Puis nous rejoignons le Bisse de Sion et là c'est environ 3km de plat qui nous attendent. Je suis beaucoup plus à l'aise et rattrape quelques concurrents, malgré les cailloux, les racines et les précipices qui ne permettent aucune défaillance de concentration. Mais c'est dur d'allonger avec les jambes meurtries par cette longue descente! Puis c'est la descente finale sur Anzère. Il y a des tronçons tellement raides, que je dois presque marcher et me fait évidemment rattraper par les hommes que j'avais passé sur le plat. Heureusement, les derniers 800m sont sur goudron et là j'ose enfin me laisser aller et finir plus vite.
J'ai beaucoup subi, mais c'était une très chouette course bien organisée, un bon entraînement intensif pour moi et après un footing de récupération en compagnie des éthiopiens le long du bisse et un moment de détente dans les bains, la fatigue est vite évacuée.

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